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Comment différencier un matériau amianté d’un matériau sain

Retour à l'accueilPublié le 21 novembre 2025
Comment différencier un matériau amianté d’un matériau sain

Publié le 21 Novembre 2025

Pourquoi la distinction est-elle importante ?

L’amiante, interdit dans la construction en France depuis 1997, reste présent dans bon nombre de bâtiments anciens. Employé durant de nombreuses années pour ses qualités isolantes et sa résistance au feu, ce matériau se retrouve dans différents éléments architecturaux. Identifier sa présence est essentiel pour préserver la santé des occupants et se conformer à la règlementation lors de travaux ou de transactions immobilières.

Les principaux composants susceptibles d’être amiantés

Certains matériaux, utilisés avant l’interdiction, présentent un risque plus élevé de contenir de l’amiante. Parmi eux, on retrouve notamment les calorifugeages, les toitures et façades en fibrociment, ainsi que les revêtements de sol vinyles et leurs colles associées.

  • Les isolants des réseaux de chauffage

Les anciens bâtiments équipés de conduits et chaudières sont souvent dotés de calorifugeages pour améliorer l’isolation thermique. Ces protections, reconnaissables à leur manchette blanche ou grise, à leur aspect fibreux ou à leur forme de bande ou de cordon, peuvent parfois laisser échapper une poudre fine. Leur présence est courante dans les chaufferies, caves ou locaux techniques.

Avec l’usure, ces matériaux deviennent très fragiles et libèrent des fibres dangereuses pour la santé dès qu’ils se détériorent ou sont manipulés sans précautions.

  • Les toitures et façades en fibrociment

Entre les années 60 et 90, le fibrociment fut largement employé pour fabriquer des toits, bardages, conduits, voire jardinières. Ce matériau, d’apparence grise et légèrement granuleuse, vieillit en montrant des signes d’usure comme des fissures, mousses ou éclats.

La plupart du temps, l’amiante contenu dans ce type de produit reste relativement « solide » et dangereux en cas de perçage, ponçage ou toute action traumatisante. Il ne faut donc jamais endommager ces surfaces sans précautions.

  • Les revêtements de sols et colles

Les dalles de sol à base de vinyle-amiante étaient très couramment posées entre 1960 et 1980. On les repère souvent au format carré (souvent 30x30 cm) dans des teintes variées comme le beige, le gris ou encore le marron. Souvent, la colle servant à les fixer contient également des fibres d’amiante.

Visuellement, il est impossible de déterminer la présence d’amiante. Le risque apparaît surtout lors des dégradations (arrachage, découpe, ponçage), où des fibres invisibles sont susceptibles d’être libérées.

Une identification sûre : le diagnostic par un professionnel

Bien qu’il existe des indices visuels pour cibler les matériaux à risque, seule une analyse en laboratoire permet de vérifier la présence effective d’amiante. D’ailleurs, tout propriétaire d’un bien construit avant juillet 1997 a l’obligation de faire réaliser un diagnostic spécifique, que ce soit en vue de travaux, d’une vente ou simplement par mesure de prudence.

Un expert agréé inspectera l’ensemble du bâtiment, repérera les éléments concernés, jugera de leur état et proposera, si besoin, des actions à mener : surveillance, retrait, ou confinement. Ce contrôle assure une démarche conforme à la réglementation et protège les occupants et intervenants.

Agir en toute sécurité

Reconnaître un matériau potentiellement dangereux ne suffit pas, il faut ensuite prendre les mesures adaptées. N’intervenez jamais vous-même sur un matériau suspect ; privilégiez l’appel à un professionnel certifié pour toute intervention de diagnostic ou de désamiantage. C’est la garantie d’un accompagnement fiable, d’un état des lieux précis et de conseils sur mesure pour limiter tout danger.

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